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No 11 - septembre 2001  

Sommaire: Les armes légères dans le monde et en Suisse, Saumon transgénique, Abaissement des limites de radiations en Allemagne, Des OGM pour les soldats, Roche pourra poursuivre la commercialisation de l'EPO, La Russie, poubelle nucléaire mondiale, Recyclage du papier: Quelles économies!, Socialisation de l'énergie, Victoire pour Greenpeace: le Tribunal fédéral fait passer NOK à la caisse, Fixer le carbone à bon marché, La globalisation en quelques chiffres, L'Europe plie sur les piles au cadmium, Les étiquettes ne parleront pas!, Le FMI et la Banque mondiale cèdent devant les menaces de manifestations... Quelques citations, ... En vrac au fond du sac, ...

De plus vous trouverez ici un texte essentiel sur l'analyse faite par des anarchistes du dernier sommet du G8 à Gènes


 Les armes légères dans le monde et en Suisse,...

Au moins 550 millions d'armes à feu dans le monde font, chaque jour, 1300 morts, soit 500.000 victimes par an. Dont 30.000 dans les seuls États Unis où le lobby pour la liberté de s'armer est très influent.

L'Institut des Hautes Études Internationales (HEI) a souligné l'ampleur du problème dans un rapport mondial sur les armes légères rendu public début juillet 2001. La Suisse a une industrie d'armes légères relativement importante. Elle figure parmi les 25 premiers producteurs, elle est le 5 ème producteur d'armes de poing et le 17 ème exportateur mondial.

Trois groupes industriels sont actifs dans ce domaine: Oerlikon-Contraves, RUAG et SIG.

Le rapport note que le fusil d'assaut SIG540 est en service dans 20 pays et produit sous licence au Chili, en France et au Portugal

Source: Agence Télégraphique Suisse


Saumon transgénique : un projet qui a échoué

Lors de son assemblée générale annuelle à Mondariz en Espagne, le 8 juin dernier, l'Organisation de la conservation du saumon de l' Atlantique Nord (North Atlantic Salmon Conservation Organisation - NASCO), a réaffirmé sa vive opposition à la dissémination des saumons transgéniques dans les cours d'eau naturel et les océans. Cette prise de position met un terme aux projets de commercialisation de ce poisson dans sa version transgénique. Désormais le principe de précaution prévaut.

Toutes les Parties (1) ont convenu, à l'unanimité, que la dissémination de saumons transgéniques dans la nature ne serait pas autorisée. « C'est trop risqué, cela pouvant conduire à des transformations génétiques de l'espèce et de son écosystème qui seraient irréversibles », ont soutenu les membres de NASCO. Ces derniers affirment qu'il est urgent d'instaurer des mesures de protection pour le saumon sauvage. Ils ont décidé de coopérer afin que le saumon transgénique n'ait pas d' impact sur les stocks de saumons sauvages.

Cette nouvelle a réjoui Greenpeace et son porte-parole, Lindsay Keenan. Ce dernier précisait que « le glas a sonné pour la commercialisation du saumon transgénique. La société américaine A/F Protein qui souhaitait l'exploiter dans des enclos en mer, parce que les coûts de production sont beaucoup moindres que l'élevage en milieu confiné, voit ses projets de commercialisation tomber à l'eau. »

Les délégations américaines et canadiennes ont également essuyé un refus, sur des projets d'élevages de saumons transgéniques dans des enclos en mer, par les 17 organisations du milieu environnemental et des pêcheries qui étaient présentes. Monsieur Rolland Schmitten, représentant américain au NASCO, a osé recommander que la US Food & Drug Administration (FDA), qui étudiait la demande de A/F Protein pour la commercialisation du saumon transgénique, consulte à la fois la Loi sur les espèces menacées, la US National Fisheries et le US Fish & Wildlife Service afin de s'assurer qu'aucune agence gouvernementale américaine ne retire le saumon de l'Atlantique de la liste des espèces menacées de disparition. Les États-Unis se sont engagés à suivre les directives de NASCO sur le saumon transgénique.

Le délégué canadien, M. David Bevin, a entrouvert la porte à la commercialisation, expliquant que le Canada n'a pas établi de règlement pour le futur si tous les risques soulevés, à cette rencontre, trouvaient une réponse satisfaisante. « À ce moment, il n'y a aucune chances que nous faisions l'élevage du saumon transgénique dans des bassins en mer. L'industrie de l'aquaculture a elle-même précisé qu'elle ne voulait pas le faire. Cela n'est donc pas sur le point d'arriver au Canada. »

Le représentant de l'Union européenne, M.Ole Tougaard, a confirmé que les saumons transgéniques ne sont pas permis et que l'UE allait suivre les directives de NASCO. Il en va de même en Norvège. Le vice-président de la société A/F Protein, M. Joe McGonigle, n'a donc reçu aucun appui pour le projet de commercialisation. « La décision prise par NASCO et l'engagement du délégué américain, M. Schmitten, va rendre le combat beaucoup plus ardu, sur son propre territoire et à l'international, si le FDA décide de faire cavalier seul pour approuver le projet de commercialisation du saumon transgénique présenté par A/F Protein », de conclure Éric Darier, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace à Montréal.

(1) Les Parties étant : Canada, Danemark (incluant les îles Faroe et le Groënland), États-Unis, Islande, Norvège, Russie et Union européenne. Toutes les Parties ont adhéré aux lignes directrices établies en 1997 par NASCO : « prendre toutes les mesures possible, sur les territoires couverts par la Convention de NASCO, afin que l 'élevage du saumon transgénique se fasse dans un environnement sécuritaire, en confinement terrestre et facile d'accès »

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Greenpeace Canada http://www.greenpeacecanada.org/

Organisation de la conservation du saumon de l'Atlantique Nord http://www.nasco.int

Source: SOS-Planet, le site de l'association Terre sacrée, BP N°20, 83149-BRAS (France), http://terresacree.org


Le chef du troupeau est un animal comme les autres.

Antiquité égyptienne 


Abaissement en Allemagne du niveau autorisé d'exposition aux radiations

Le conseil des ministres allemand a décidé mercredi, par décret, d'abaisser le seuil autorisé d'exposition de la population à la radioactivité, en particulier pour les personnes exposées à des radiations durant leur travail.

Ce décret, présenté par le ministre de l'Environnement Juergen Trittin et qui doit entrer en vigueur le 1er août, prévoit d'abaisser d'un tiers le niveau d'exposition autorisé pour la population, d'1,5 à 1 millisievert (mSv).

Pour les personnes travaillant dans des métiers à forte exposition (centrales nucléaires, services de radiologie, informatique...), le seuil devra en revanche être abaissé de 60%, de 50 à 20 millisieverts

Source: http://www.sortirdunucleaire.org


La Russie, poubelle nucléaire mondiale

Le président russe Vladimir Poutine a signé mercredi un projet de loi controversé autorisant l'importation et le retraitement en Russie de plusieurs milliers de tonnes de déchets nucléaires, a annoncé le Kremlin dans un communiqué. Le président Poutine a également déposé à la Douma (chambre basse) une annexe au projet de loi, stipulant que toute importation de déchets nucléaires devra recevoir l'approbation d'une commission spéciale qui va être mise en place.

 Cette commission sera dirigée par le scientifique Jaurès Alferov, prix Nobel de physique l'an dernier, et comprendra des représentants du gouvernement et des deux chambres du Parlement russe, a précisé le Kremlin. L'organisation écologiste Greenpeace a immédiatement réagi, affirmant qu'elle allait tenter "de protéger la Russie d'une invasion nucléaire par tous les moyens possibles mais sans violence", dans un communiqué diffusé à la presse.

 "L'importation des déchets nucléaires, décidée contre la volonté du peuple, va représenter une menace pour des centaines d'années à venir. Poutine a vendu la Russie et trompé son peuple", a ajouté Greenpeace.

 Le chef du parti libéral Iabloko, Grigori Iavlenski, a pour sa part dénoncé sur les ondes de la radio Écho de Moscou "une erreur politique de Vladimir Poutine qui risque de porter un grave préjudice aux intérêts de la Russie". Il a assuré que son parti allait recueillir des signatures pour une pétition demandant l'organisation d'un référendum sur cette question.

 Selon le ministère de l'Énergie atomique, l'importation, le stockage et le retraitement de déchets nucléaires rapporteront à la Russie quelque 20 milliards de dollars sur les dix prochaines années, et devraient créer 150.000 emplois.   Les organisations écologistes et environ 90% de la population russe, si l'on en croit les sondages, s'opposent à ce projet qui risque, selon eux, de transformer la Russie en une vaste poubelle nucléaire. Selon le quotidien Kommersant, la Russie compte importer des déchets nucléaires entre 2002 et 2012 et les stocker dans les régions de Tcheliabinsk (Oural), de Tomsk et de Krasnoïarsk (Sibérie). Leur retraitement doit commencer en 2021 et se terminer en 2041.

 Le gouvernement russe assure que la majeure partie des profits engrangés grâce à l'importation de déchets nucléaires serviront à financer des programmes d'environnement dans des régions russes touchées par des problèmes écologiques. Le Conseil de la Fédération (chambre haute) avait choisi d'éviter le débat sur cette question en approuvant par défaut le texte fin juin. Les sénateurs avaient "omis" d'examiner le projet dans les délais fixés par la Constitution russe.

Source : http://www.sortirdunucleaire.org

 
Il y a toujours deux raisons pour faire quelque chose: une bonne raison et la vraie raison!

Dale Carnegie


De la nourriture révolutionnaire présentée comme la prochaine arme pour éviter les erreurs "fratricides".

 Un additif protège les soldats et évite qu'ils ne soient tues par leur propre camp. Source; Edmontown Journal canada. Si l'on en croit cette histoire, des scientifiques britanniques ont découvert un moyen d'utiliser la nourriture que les soldats ingèrent, pour les protéger de tirs accidentels provenant de leur propre camp. Les repas spéciaux contiendraient des composes qui sont évacués par les pores de la peau ou par la respiration. Grâce a des équipements spéciaux, les pilotes d'avions ou les satellites opérant au-dessus d'un champ de bataille, pourront distinguer les troupes qui apparaîtront alors fortement colorées. ainsi, elles pourraient être jaune un jour et rouge le lendemain, pour empêcher l'ennemi de copier la formule. Les scientifiques a l'origine de cette idée pensent que cela pourrait empêcher les tir fratricides ou les tirs provenant d"amis", au cours desquels des soldats sont tues par leur propre camp, dans la confusion du combat. Cette technique révolutionnaire est la fille spirituelle des militaires états-uniens. Une fois que le biomarqueur a été ingère et métabolisé, les soldats restent "tagués" 24 h, ce qui leur permet d'être suivis par des avions ou des satellites. Une citation tirée du rapport du conseil National de Recherche états-uniens précisait que "la présence d'organismes ou de caractères biologiques particuliers pourrait être utilisée pour identifier, suivre et repérer des individus." 

Le professeur Michael Ladisch de l'Université Purdue, Indiana, qui présidait le comité responsable de ce rapport disait que le projet était de changer le biomarqueur quotidiennement de façon que des "signaux" différents soient émis. il rajoutait: "Nous pourrions introduire dans la nourriture une protéine obtenue par génie génétique, de façon qu'une fois la nourriture métabolisée dans le corps, le marqueur soit émis par la respiration ou la transpiration. Des biocapteurs (dans un avion ou un satellite) seraient capables de détecter la présence du marqueur."

 D'autre modifications qui utilisent le génie génétique sont prévues pour la nourriture des militaires. Des travaux sont déjà menés sur des plantes comestibles qui poussent en trois jours au lieu de plusieurs semaines, et qui permettraient a des soldats en opération d'en vivre. Le rapport suggère aussi de faire des aliments plus digestibles en y introduisant des enzymes comestibles. Des aliments digérés de façon plus efficace signifient que plus de calories pour un même tonnage pourraient être portées aux troupes sur le champ d'opération  

Source: http://terresacree.org

 


Roche pourra poursuivre la commercialisation de l'EPO

Après 10 ans d'une âpre dispute entre Roche et Genetic Institute d'une part et Johnson & Johnson et Amgen d'autre part, le groupe pharmaceutique bâlois Roche vient d'obtenir un accord pour poursuivre le commerce de l'érythropoiétine (EPO). Les ventes de ce produit ont atteint 650 millions de CHF en 2000. C'est lors du rachat par Roche de Boehringer Mannheim que Roche avait acquis ce produit qu'elle vend sous le nom de Neorecormon.

Les ventes de Neorecormon ont progressé de 30% en 2000 et devraient bientôt franchir le cap du milliard de CHF.

Cette hormone stimule la production de sang et améliore le transport de l'oxygène dans le sang.

Voilà qui nous promet de nombreux et enthousiasmants Tours de France


Entre le passé où sont nos souvenirs et l'avenir où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs.

Henri Lacordaire, 1802-1861, prêtre et dominicain français.


Recyclage du papier: Quelles économies!

La fabrication du papier 100% recyclé nécessite 0,5 kWh d'énergie par kilogramme, contre 1,4 kWh à 1,7 kWh pour les différentes catégories de papier "neuf".

La différence est aussi spectaculaire au niveau de la consommation d'eau. Un kilogramme de papier "neuf" exige 17 à 87 litres d'eau suivant sa qualité, alors que le 100% recyclé n'a besoin que de 1,1 litre

En terme d'utilisation de produit chimique, le recyclé se passe parfaitement de chlore, de mercure, d'acide sulfurique, de mercaptène ou acide chlorhydrique nécessaires au papier "neuf"

Source: Énergie et environnement - www.inScience.ch


Socialisation de l'énergie

La question de l'énergie nous amène fondamentalement à reposer la question de la propriété: La condition non suffisante mais nécessaire d'un arrêt rapide du gaspillage pétrolier et de l'aggravation de l'effet de serre qui lui revient, est sans doute, à cet égard, la socialisation des ressources pétrolières au niveau international

Source . Ecologie Sociale http://perso.wanadoo.fr/ecologie.sociale

L'énergie, quelque soit son origine, devra être considérée comme un produit de haute qualité et comme un bien collectif et inaliénable par quelque société privée que ce soit. Il est donc justifié, nécessaire et indispensable que les outils de production, de gestion, de distribution, de facturation, etc... de cette énergie demeurent dans les mains de l'Etat. A cela s'ajoute la nécessité complémentaire que les États ainsi mandatés et responsabilisés s'engagent à ne pas prétériter, par des choix énergétiques incertains, les générations futures de populations locales, nationales et mondiales ainsi que l'environnement pris dans sa globalité la plus large.

AM alain.marquet@worldcom.ch


L'éternité, c'est long. Surtout vers la fin.

Woody Allen


Victoire pour Greenpeace: le Tribunal fédéral fait passer NOK à la caisse

Zurich/Lausanne. Les forces motrices du Nord-Est Suisse (Nordostschweizerischen Kraftwerke, NOK) avaient porté plainte contre Greenpeace et avaient exigé CHF 605'000.– francs. NOK exigeaient cette forte somme en dédommagement pour une action de Greenpeace contre un transport de combustible nucléaire irradié. Leur but était de bâillonner définitivement Greenpeace dans sa critique du retraitement du plutonium. NOK vient de perdre définitivement au Tribunal fédéral (TF). Greenpeace ne doit rien payer et reçoit un dédommagement de CHF 61'690 francs de NOK. Ce verdict est un succès pour Greenpeace après une procédure de plusieurs années.

Le 9 mars 1997, des militants de Greenpeace avaient protesté sur les voies ferrées devant la centrale nucléaire (CN) de Beznau contre le transport de combustible nucléaire irradié vers les usines de retraitement de plutonium (UP) de Sellafield (Royaume-Uni) et La Hague (France). Après 11 jours de protestation, 120 fonctionnaires, masqués, de la police cantonale argovienne et employés, également masqués, du service de sécurité de la CN ont envahi les voies et arrêtés les 8 militants.

Une année après, NOK a déposé une plainte contre Greenpeace au Tribunal de commerce du Canton de Zurich pour demander des dédommagements. Greenpeace a fait opposition et NOK a augmenté sa requête de dédommagement à CHF 605'041 francs et 92 centimes. Le 3 octobre 2000, le Tribunal de commerce a entièrement rejeté la plainte de NOK. NOK a fait recours – recours que la Cour de cassation du Canton de Zurich a rejeté, décision que le TF vient de confirmer. Coût final pour NOK: plus de CHF 60'000 francs de dédommagement pour Greenpeace et des frais de justice de plus de CHF 45'000 francs.

Cause de l'énorme demande de dédommagement de NOK: le retraitement du plutonium contenu dans le combustible nucléaire irradié, qui constitue un crime contre les humains et leur environnement, est une voie de garage pour les déchets radioactifs pour lesquels il n'existe pas encore de dépôt définitif sur notre planète. British Nuclear Fuels Limited (BNFL) et la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogéma) sont les 2 principaux acteurs planétaires de l'industrie atomique, que ce soit pour la construction de réacteurs atomiques, leur arrêt ou le stockage intermédiaire de leurs déchets. Ils sont incontournables. L'interdiction du retraitement du plutonium prévu dans la nouvelle loi suisse sur l'énergie atomique en est ainsi le plus controversé. Avec cette exigence de dédommagement, NOK voulait définitivement bâillonner Greenpeace en la matière.

Les arguments que NOK a avancés pour justifier ses exigences jettent en outre une lumière inquiétante sur la culture de la sécurité de l'industrie atomique. Il est préoccupant que NOK ait manifestement dû améliorer son plan d'engagement et même faire appel à l'organisation d'urgence, pour assurer une exploitation sûre de sa CN, parcequ'une poignée de manifestants non violents et pacifiques se trouvaient devant l'enceinte. Cela pose la question de la préparation de NOK à un vrai cas grave; comme le prévoient les directives des autorités fédérales chargées de la sécurité, 24 heures sur 24 pendant toute la durée d'exploitation de la CN.

Cette décision du TF ne se prononce toutefois pas sur le fond sur la légalité du retraitement du plutonium, que contestent d'éminents spécialistes du droit. Le 4 novembre 1997, a porté plainte contre la pratique des nucléocrates suisses. Faute d'arguments, les autorités préfèrent refuser d'appliquer la loi et se repassent la plainte de Greenpeace. Greenpeace appelle les instances judiciaires argoviennes, chargées de l'instruction de cette plainte, d'agir et d'interdire enfin les transports de combustible nucléaire irradié vers les UP.

 Source: Greenpeace Suisse Service médias Clément Tolusso CP 1558 CH-1211 Genève 1 Tel. +41 22 741 03 64 ctolusso@ch.greenpeace.org


Fixer le carbone à bon marché

Des plantes génétiquement améliorées [ndt: sic!] au Vietnam pour aider l'Australie à satisfaire l'objectif du protocole de Kyoto de manière aussi peu couteuse que possible. L'Australie va planter 8250 hectares de forêts génétiquement améliorée, "trafiquée" pour  absorber plus de dioxide de carbone dans l'atmosphère, au Vietnam. Devant être plantées sur une période de 5 ans, on attend de ces forêts qu'elles absorbent 21 500 tonnes de dioxide de carbone de plus en raison d'une augmentation de 15% du volume de bois. L'Organisation de recherche Scientifique et Industrielle du Commonwealth (CSIRO), en Australie, et le Centre de Recherche pour l'Amélioration des Arbres des Forêts, au Vietnam, travaillent ensemble sur ce projet de 242 000 US Dollars.  

Le CSIRO va implanter des vergers de jeunes plants au Vietnam pour les 2 espèces de plantes qui grandissent vite, l'Acacia crassicarpa et l'Eucalyptus tereticornis, importées d'Australie. Quoi qu'il en soit, de telles plantations non seulement mettent en danger la biodiversité locale, mais aussi vont causer le déplacement de communautés indigènes et saper leurs moyens de subsitance.

 Le projet, lancé en avril 2001, va contribuer potentiellement à l'effort de l'Australie pour atteindre ses objectifs du protocole de Kyoto. Le protocole vise à atténuer le changement climatique, par une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays industrialisés. Ce projet a été initié par le Programme de Partenariat International sur l'Effet de serre du gouvernement Australien, qui encourage les pays en voie de développement à participer aux projets de réduction d'émission de carbone du protocle de Kyoto. Un terrain et une main d'oeuvre bon marché dans les pays en voie de développement font de la plantation de forêts, appelées "puits de carbone", une option très convoitée par les pays industrialisés. D'après un rapport de la Commission Intergouvernementale sur le changement climatique, le coût des projets de puits dans les pays tropicaux pourrait être aussi bas que  0,1 US $ par tonne de carbone absorbée contre 100 US $ par tonne pour des projets similaires dans un pays non tropical.

 Alors que l'Australie s'engage dans de tels projets dans l'espoir d'obtenir des crédits de réduction d'émission à bon marché, le problème de l'utilisation de puits pour diminuer la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, et en conséquence, d'atteindre les engagements du protocole est au centre de controverses. Les incertitudes dans les mesures du dioxyde de carbone absorbé par les forêts, et le risque de voir le dioxyde de carbone stocké  être relâché dans l'atmosphère à cause d'incendies ou d'insectes sont seulement quelques-uns des problèmes qui demeurent non résolus jusqu'à présent (voir 'Le débat sur les puits', Down To Earth, Vol 9, No 19). De tels problèmes sont aggravés dans le cas de projets de puits  dans les pays en voie de développement ayant le moins de ressources et une infrastructure inadéquate.

 Traduction inédite de Jean-Philippe Kohl <jp_kohl@yahoo.fr> --------

Source: Terre sacrée, BP N°20, 83149-BRAS (France), http://terresacree.org


La globalisation en quelques chiffres: 

* Un homme sur deux survit avec 2 dollars par jour dans le monde.

 * 12% de la population mondiale accaparent 86% des richesses.

 * A elles seules, les plus grosses fortunes du monde possèdent ensemble plus que la richesse produite par les 49 pays les moins avancés.

 * Ces 49 pays totalisent quelque 600 millions d'habitants.

 * L'Afrique en tant que continent, ne représente que 1% du commerce mondial.

 * Il y a dix ans (1991) ce taux était de 3%.

 * La dette publique des pays en voie de développement est estimée à 2200 milliards de dollars.

 * 51 firmes rivalisent avec les 100 puissances financières et industrielles du monde.

 * 135 pays sont membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)

 * Il faudrait 6 milliards de dollars pour assurer l'éducation des enfants du tiers monde, soit 2 milliards de moins que ce que dépensent les Américains en produits de beauté.

 * En juin 1999, à Cologne, les responsables des sept pays les plus riches du monde (G7) ont annoncé qu'ils effaceraient l'essentiel de la dette des pays les plus pauvres, soit une remise de 70 milliards de dollars, qui profitera à 36 pays.

 * Toutefois, si on supprime d'un côté quelques dettes, de l'autre, on diminue l'aide publique au développement, elle est à 0,22% du PIB au lieu des 0,7%.

 * L'assemblée de Davos est composée des 1000 dirigeants les plus puissants de la planète.

Source : http://france.indymedia.org


L'Europe plie sur les piles au cadmium

La directive qui devait les interdire pour des impératifs de santé enterrée sous la pression. 

Par JEAN QUATREMER

 Toutes les études sur les piles au cadmium et leurs effets néfastes vont dans le même sens et ce n'est pas un hasard si l'Union européenne a prévu de les interdire depuis 1988...

L'affaire est entendue: le cadmium, ce dérivé du zinc entrant dans la fabrication d'un certain nombre de piles et d'accumulateurs, est dangereux pour la santé et doit être retiré du circuit économique. La Commission européenne a donc préparé un projet de directive visant à interdire progressivement d'ici à 2008 son utilisation dans les  piles et les accumulateurs. Mais, surprise: le 26 juin, la très grande majorité des chefs de cabinet des vingt commissaires a discrètement décidé d'enterrer le dossier. Pourtant, on peut lire dans le procès-verbal de la réunion, que Libération s'est procuré, que tous «ont pleine conscience des problèmes de santé et d'environnement liés au cadmium».  

Ligne rouge. Difficile d'affirmer le contraire: toutes les études vont dans le même sens et ce n'est pas un hasard si l'Union européenne a prévu de l'interdire depuis 1988... Alors, que s'est-il donc passé? En fait, il s'agit d'une victoire en rase campagne pour le principal fabricant mondial d'accumulateurs au cadmium, le français Saft, filiale à 100 % du groupe Alcatel, qui, à la suite d'une intense bataille, a fini par avoir raison de la détermination de la Commission. «J'ai rarement vu un lobbying aussi intensif», s'émeut un fonctionnaire européen. Saft n'a d'ailleurs pas hésité à franchir la ligne rouge qui sépare l'influence de la déstabilisation en recourant aux menaces et à la dénonciation calomnieuse. Mais le plus grave est que la filiale d'Alcatel a manifestement trouvé des relais, volontaires ou non, au sein de l'exécutif européen: dix-huit commissaires sur vingt ont cédé à ses pressions et, infiniment plus sérieux, le fonctionnaire responsable du dossier «cadmium» a curieusement été muté d'autorité...  

Comme dans tous les dossiers de ce type, les intérêts économiques heurtent de plein fouet les contraintes sanitaires et environnementales. Rien de plus normal, donc, que l'industrie se mobilise. Dans le cas du cadmium, l'intérêt économique est étroitement circonscrit: Saft domine, en effet, le marché mondial du cadmium. Il occupe, selon l'entreprise elle-même, «environ 90 % du marché» des batteries Ni Cad (nickel cadmium) industrielles, «15 % du marché mondial des batteries portables Ni Cad et environ 10 % des rechargeables». Son chiffre d'affaires annuel est de 800 millions d'euros (soit 5,25 milliards de francs en 2000) et elle emploie 6 000 personnes (dont le tiers en France). Il est clair que l'interdiction du cadmium signerait sa mort. D'où, sans doute, la violence des moyens employés. Car, pour cogner, Saft a cogné. Elle a, bien sûr, employé les moyens habituels: promesse de Gascon, déjà faite en 1991, de récolter et de recycler les produits contenant du cadmium, études douteuses et parfois mensongères démontrant qu'il n'existe pas de technologie de remplacement, lettre de la chambre de commerce américaine menaçant l'Europe d'une guerre commerciale en cas d'interdiction, courriers aux commissaires affirmant que le cadmium est sans danger, etc.

 Mais Saft a innové en s'attaquant directement à l'unité «déchets» de la Direction générale de l'environnement, la source de son malheur, afin de démontrer que les fonctionnaires qui y travaillent sont animés par une «idéologie écologiste» dénuée de tout fondement scientifique. Le 8 septembre 2000, Pielle Consulting Group, une agence de lobbying basée à Londres et appointée par Saft pour l'occasion, envoie un dossier au cabinet de Neil Kinnock, le vice-président de la Commission en charge de l'administration. Le document dénonce les «abus possibles» de l'unité «déchets» et son «manque de transparence qui a des relents de corruption». Ce dossier, dénué de preuves, met aussi en doute l'indépendance d'Okopol, un consultant allemand chargé de faire des études sur la dangerosité du cadmium. Dénonciation. Trois semaines plus tard, les accusations se font plus précises: cette fois, c'est Ludwig Krämer, le chef de l'unité «déchets» qui est visé par une lettre de dénonciation lui reprochant d'avoir pris publiquement parti sur la dangerosité du cadmium. Surprise: le 1er février 2001, Krämer est muté «dans l'intérêt du service» à l'unité «gouvernance écologique» par le directeur général de l'environnement, le Britannique James Currie. «On m'a changé d'affectation contre ma volonté, nous a-t-il déclaré. Je suppose qu'on l'a fait à la suite des interventions de l'industrie. On me reproche ma rigidité. Il est vrai que les intérêts économiques sont énormes dans la gestion des déchets et que j'ai toujours refusé de céder aux pressions.»

 «Méthodes sauvages». Jill Ledger, la directrice de la communication de Saft, même si elle reconnaît que les méthodes des lobbyistes londoniens sont «un peu sauvages», ne pleure pas le départ de Krämer: «C'est un extrémiste de l'environnement. D'ailleurs, même les autres directions générales se plaignaient de lui. Malheureusement, on est tombé sur lui.» Sa remplaçante est une fonctionnaire allemande qui présente la particularité d'être l'épouse du directeur général chargé des entreprises, lui-même l'un des plus virulents opposants à la directive «cadmium»... Mais il s'agit sans doute d'un hasard. Le problème est que plusieurs membres de cette unité ont, depuis, appris qu'ils étaient sur un siège éjectable. Les experts scientifiques d'Okopol n'ont pas été oubliés par les Britanniques du Pielle Consulting Group. Dans une lettre datée du 22 mars, adressée à la Commission, l'un d'entre eux se plaint des pressions exercées par Piell afin que «les résultats de l'étude ne soient pas faux». On a été jusqu'à me dire, s'indigne-t-il, qu'on espérait «qu'il n'y aurait pas de bombes dans [mon] bureau quand le rapport sera publié»... Chez Saft, on fait valoir qu'il s'agit là d'une plaisanterie mais l'on glisse, néanmoins, qu'Okopol est «très proche des Verts». A en croire le fabricant de piles, les «Khmers verts» seraient décidément partout. Résultat de ces manoeuvres: presque tous les commissaires affichent désormais une crainte d'avoir été manipulés par leur propre unité «déchets» et laissent entendre qu'ils doutent de l'utilité d'interdire le cadmium. C'est ce qui s'appelle un beau succès de lobbying.

Source LIBERATION mercredi 18 juillet 2001 www.liberation.fr


Je m'intéresse à l'avenir parce que c'est là que je vais passer le reste de ma vie.

Charles F. Kettering


Les étiquettes ne parleront pas!

 Une délégation commerciale Etatsunienne a menacé d'imposer des sanctions commerciales à la Thailande si les propositions d'étiquetage des denrées contenant des OGM étaient approuvées, et contrariaient les exportations Américaines Wichai Chokwiwat, secrétaire général de la "Food and Drug Administration" Thailandaise a révélé hier que la menace d'invoquer la "Section 301" des lois commerciales US a été faite à l'occasion d'une visite officielle le 13 février de cette année.

 "Je leur ai expliqué que le gouvernement Thai avait décidé qu'il fallait des étiquettes sur les produits contenant des OGM afin de protéger les consommateurs." a dit Wichai, ajoutant que ces règlements imposeraient simplement une étiquette spéciale indiquant "fabriqué avec du soja/maïs modifié génétiquement" pour les produits dont la concentration en OGM dépasserait 3%.   L'étiquette ne préciserait pas que les aliments transgéniques sont dangereux, et il n'y aurait pas la possibilité d'étiqueter les produits "0% OGM" a-t-il expliqué. Il s'agit uniquement d'informer les consommateurs.

 La délégation US a indiqué que tout étiquetage n'était pas désiré (unwanted), a ajouté Wichai, et ils ont averti que les importations annuelles Thai (aux alentours de 400 milliards de Bt (Bath?) soit 8,7 Milliards de $ américains) seraient placées en tête de liste si la Section 301 était activée.

Source: Equipe éditoriale de just-food.com http://just-food.com


Le FMI et la Banque mondiale cèdent devant les menaces de manifestations

L'AFP a annoncé, le 11 août, que le Fonds monétaire international, (FMI), effrayé par l'ampleur des manifestations des derniers raouts mondialistes, avait décidé de réduire la durée de sa prochaine réunion de fin septembre avec la Banque Mondiale de 7 à 2 jours seulement.

Comme cela avait déjà été le cas en avril 2000 à Washington et en octobre 2000 à Prague, des milliers d'opposants avaient annoncé leur intention de manifester lors de cette réunion.

L'assemblée annuelle s'ouvrira donc le 29 septembre et se terminera le lendemain. Initialement, elle devait durer du 28 septembre au 4 octobre. La présentation du rapport semestriel sur l'économie mondiale du FMI, généralement considérée comme marquant le début informel des réunions, aura lieu comme prévu le 27 septembre.

Le FMI et la BM avaient déjà décidé il y a un mois, de renoncer à un grand hôtel pour se réunir et préférer l'intérieur de leurs bâtiments officiels à Washington.

Le FMI et la BM organisent deux réunions par an. Les «réunions de printemps» qui se tiennent en avril/mai à Washington et l'«assemblée annuelle» qui a lieu deux années sur trois à Washington. Tenue l'année dernière à Prague, cette dernière aura lieu à nouveau dans la capitale américaine en 2002 et, en 2003, à Dubai, dans les Emirats arabes unis.

En octobre dernier, à Prague, le FMI et la BM avait déjà raccourci d'un jour leur réunion pour cause de manifestations très importantes

Ils avaient d'ailleurs terminé cette réunion retranchés dans un bâtiment de béton construit spécialement pour les réunions de l'ex-Parti communiste tchécoslovaque!

Encerclés par les manifestants, les participants à la réunion avaient quitté les lieux dans des métros spécialement affrétés s'arrêtant sous le bâtiment.

Pour la réunion de fin septembre, la police américaine prévoit de transformer les environs immédiats des sièges de la BM et du FMI en camp retranché où seuls les délégués et les journalistes dûment accrédités seront admis.

Des informations non encore confirmées accréditent la thèse selon laquelle les autorités municipales de Washington ont demandé que le lieu de réunion soit changé.

3.600 policiers supplémentaires seront mobilisés face aux quelques 40.000 manifestants attendus.

AM 


En vrac au fond du sac

Les aéroports de Roissy et Orly polluent autant que 43 millions de voitures parcourant 100 kilomètres par jour. Et certains envisagent très sérieusement de construire un troisième aéroport dans le région parisienne!

Source: Le Canard enchaîné 4/7/01

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Il faut 5 m2 de céréales pour faire un steak haché

Source : Terre Sacrée

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Le gouvernement français vient de décider d'octroyer 20'000 F (env 3000 Euro)à tout chauffeur de taxi qui décide d'abandonner le diesel pour le gaz de pétrole liquéfié (GPL), bien moins polluant. Chacun des 40'000 taxis français parcourt en moyenne 70'000 km par an, principalement en ville.

Le gouvernement espère convaincre 3'000 exploitants par an, grâce à un accord signé avec les syndicats professionnels. Accessoirement, les promoteurs du GPL espèrent que ce programme lui fera de la publicité. En effet, dans un taxi, une conversation sur deux porte sur la voiture.

Source: Science et Vie

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Pendant les six premiers mois de 2001, les Français ont fumé 41,15 milliards de cigarettes représentants 6,85 milliards d'Euros, soit encore 47.707 tonnes de tabac. L'Etat, lui, a ainsi pu encaisser 5,14 milliard d'Euros en taxe sur le tabac.

Source: La Dépêche du Midi 4 août 2001

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En 20 ans, le transport routier des marchandises en Suisse a été multiplié par 6. 85% du trafic à travers les Alpes suisses passe par le tunnel du Gothard. 1,4 millions de camions ont transporté 9 millions de tonnes de marchandises à travers la Suisse en 2000. La Suisse est le seul pays alpin où le fret passe majoritairement par le rail qui a transporté 21 millions de tonnes de marchandises

Source : Construire 7 août 2001

 

Webmestre: Alain MARQUET

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