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Le mensuel francophone de compilation critique de l'info

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No 13 - Novembre 2001  

Sommaire:

Edito: Anthrax, entre psychose, terrorisme et légitime défense.

-Les Américains veulent irradier leur courrier pour anéantir l'Anthrax, Progression des ventes d'armes dans le monde, Il l'a dit, Le Mercure et la Consommation de Poisson, Vietnam : Ferrailles polluées … out ! ! ! , Le jour où le «Koursk» remontera..., Norvège: Vers la transformation des plates formes pétrolières en ferme acquacoles? , Rapport de l'ONU sur le climat, Contre la video surveillance: Naissance de "souriezforum"!, Espérance de vie en Afrique, Le fiasco de la libéralisation de l'énergie aux Etats Unis, Politique de la terre brûlée en Colombie, La certification ISO 14001 n'est pas une garantie de sécurité... Quelques citations, En vrac au fond du sac, ...

De plus vous trouverez ici un Premier aperçu des dessous high-tech du plan Vigipirate


Anthrax, entre psychose, terrorisme et légitime défense.

La psychose de l'anthrax s'est étendue rapidement. Plus un media qui n'ait expliqué en long, en large et en images, les modes de contamination, les effets primaires et secondaires et les pouvoirs d'expansion de cette maladie.

Pourtant, si la plupart se mobilisent pour déclarer que cette guerre-là aussi est ignoble, il convient de rappeler que les arsenaux occidentaux recèlent, cultivent et entretiennent leurs souches d'anthrax et de bactéries pires encore. Ils le font ouvertement ou nom, au grand jour ou en cachette, mais ils le font.

Personne ne pourra dès lors, me faire croire que c'est seulement dans un but humanitaire ou vétérinaire, sinon cela relèverait des ministères correspondants et pas des ministères de la Défense.

Donc, de la part des chefs d'états occidentaux, dire que ces attaques bactériologiques sont odieuses, c'est un peu hypocrites de la part de gouvernement qui financent l'entretien des mêmes armes, forcément dans l'objectif qu'elles pourraient un jour leur être utiles !

Le terrorisme des uns devient alors la légitime défense des autres !

Ambiguité, hypocrisie, mensonge, interprétation commode, etc… Toujours plus de la même chose !

Mais les militaires de tous les pays ne sont pas à une hypocrisie supplémentaire près !

Alain Marquet


Les Américains veulent irradier leur courrier pour anéantir l'Anthrax:

Source: ENS - The U.S. Postal Service will begin irradiating mail as of November 1 in an effort to wipe out deadly anthrax bacteria, Postmaster General Jack Potter announced today. The irradiation is part of a tough new set of measures Potter has introduced to protect postal workers and the public from anthrax in the mail. For full text and graphics visit:

http://ens-news.com/ens/oct2001/2001L-10-24-02.html


Progression des ventes d'armes dans le monde

Les ventes d'armes ont progressé de 8% dans le monde en 2000 pour atteindre 36,9 milliards de dollars. sur les 245 milliards de $de contrats annoncés pour les années à venir, les USA en emportent pour 101 milliards, suivis par la Russie(36,3 milliards de $), la France (31,8), l'Allemagne (14), la Grande Bretagne( 13,8), la Chine (7,6), l'Italie (4,3),...

67,7% des armes partent dans les pays en développement qui n'ont manifestement toujours pas compris que c'est ainsi qu'ils se ruinent.

Source Silence Octobre 2001


Il l'a dit

"Je suis très surpris qu'il puisse y avoir des gens qui nous détestent. Comme presque tous les Américains, j'ai du mal à le croire. J'ai peine à le croire parce que je sais à quel point nous sommes de gens de bien."

Georges Walter Bush, Président actuel des Etats-Unis, 11 octobre 2001


Le monde appartient aux gens qui ont le veto.

Coluche


Le Mercure et la Consommation de Poisson

Le poisson est une excellente source de protéine de premier choix. Il contient peu de graisses saturées, et constitue un des aliments les plus sains que l’on puisse choisir. Cependant, certains types de poisson devraient être consommés en moindre quantité, car ils contiennent des traces de mercure. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) conseille donc de limiter à un repas par semaine la consommation d’espadon, de requin ou de thon frais et congelé.

À noter que le thon en conserve n’est pas visé. Pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, la limite recommandée pour l’espadon, le requin ou le thon frais et congelé est d’un repas par mois. Qu’est-ce que le mercure? Le mercure est un élément naturellement présent dans les sols et les roches, ainsi que dans les lacs, cours d’eau et océans. Au mercure apporté par ces sources naturelles s’ajoute le mercure rejeté dans l’environnement par les activités humaines, comme la transformation des pâtes et papiers, l’exploitation minière et la combustion des déchets et des combustibles fossiles. On sait depuis longtemps que l’absorption de grandes quantités de mercure peut endommager le système nerveux chez l’homme et chez les animaux. En quantités traces, cependant, ses effets sont moins bien connus. Des études à long terme sont en cours pour déterminer les effets de faibles teneurs en mercure, surtout sur les jeunes enfants. Nous absorbons régulièrement de petites quantités de mercure, apportées dans notre environnement immédiat par diverses voies, aussi bien naturelles qu’artificielles. Il y en a par exemple dans les amalgames dentaires, les polluants de l’air et de l’eau, et des traces dans les aliments. Parmi les divers aliments que nous consommons, c’est le poisson qui est normalement la plus importante source de mercure.

Le mercure dans le poisson

Dans l’environnement aquatique, le mercure se trouve généralement sous la forme d’un composé chimique appelé méthylmercure, qui se lie étroitement aux protéines des tissus du poisson. La plupart des poissons contiennent des traces de méthylmercure; quand ce composé est présent en grande quantité dans le milieu aquatique, il l’est donc aussi dans le poisson. De plus, le mercure tend à s’accumuler dans la chaîne alimentaire, de sorte que les poissons prédateurs en présentent des niveaux plus élevés que les espèces non prédatrices des niveaux inférieurs de la chaîne. Les limites fixées par Santé Canada pour la teneur totale en mercure des poissons commerciaux de mer et d’eau douce est de 0,5 partie par million (ppm). C’est une valeur plus stricte que les limites établies dans nombre d’autres pays, par exemple les États-Unis, où elle est (pour le seul méthylmercure) de 1,0 ppm.

Espèces exemptées et limites de consommation

L’espadon a été exempté des restriction quant à la teneur en mercure en 1979, parce qu’il est considéré comme « un produit fin », qui n’est pas consommé en grandes quantités au Canada, et ne pose donc pas de risque significatif pour la santé des consommateurs canadiens. Cette exemption a été étendue au requin en 1990, et au thon frais ou congelé en 1997. Ces espèces, qui font partie des grands prédateurs, ont tendance à présenter des teneurs en méthylmercure plus élevées que les autres poissons. Étant donné qu’elles ne sont plus assujetties aux restrictions visant le mercure, on ne les soumet plus au dosage de ce métal, à moins qu’elles ne soient destinées à l’exportation. Ainsi, comme l’espadon, le requin et le thon frais et congelé peuvent contenir plus de 0,5 ppm de mercure, on devrait limiter à un repas par semaine la consommation d’une ou plusieurs de ces espèces. Pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, la limite recommandée pour l’espadon, le requin ou le thon frais et congelé est d’un repas par mois. Il est important de se rappeler que l’exemption de Santé Canada mentionnée plus haut ne s’applique pas au thon en conserve, dont les analyses montrent généralement qu’il contient beaucoup moins de 0,5 ppm de mercure.

Poissons d’eau douce

Les concentrations de mercure dans les poissons d’eau douce varient avec le système lacustre ou fluvial dans lequel ils sont pêchés et, comme dans le cas des espèces marines, les prédateurs tendent à présenter des valeurs plus élevées que les espèces non prédatrices. Toutes les zones de pêche commerciale en eau douce sont échantillonnées; lorsque les niveaux de mercure sont élevés, on les ferme à la pêche commerciale ou bien l’on impose des restrictions à la capture et à la commercialisation de certaines espèces. Pour ce qui est de la pêche sportive, il incombe normalement aux gouvernements provinciaux de surveiller les niveaux de mercure, ainsi que de fixer et de faire connaître les normes et directives visant la consommation.

Renseignements: - Ryan Baker, Sante Canada (613) 941-8189 - Catherine Lappe, Cabinet d'Allan Rock (613) 957-0200

Source: Sante Canada, 29 mai 2001.

OTTAWA : sciefran@ambafrance-ca.org

 Agence canadienne d'inspection des aliments : http://www.cfia-acia.agr.ca/francais/corpaffr/foodfacts/mercuryf.shtml


La dernière illusion est de croire qu'on les a toutes perdues.

Un pessimiste n'est jamais déçu.

Maurice CHAPELAN


Vietnam : Ferrailles polluées … out ! ! !

Le ministère vietnamien de la Science, de la Technologie et de l'Environnement a adopté un décret qui a pour vocation d'interdire toutes importations de ferrailles polluées par des huiles, du caoutchouc et autres plastiques… ". Cette nouvelle réglementation a conduit les sidérurgistes locaux à s'approvisionner en ferrailles de meilleure qualité sur les marchés internationaux.

S'ils se disent favorables à l'idée de ne plus importer des ferrailles contenant des produits toxiques, inflammables, ou encore bizarrement mélangées avec des déchets médicaux, ou des éléments explosifs, les sidérurgistes vietnamiens sollicitent la bienveillance du gouvernement afin qu'il assouplisse ces restrictions drastiques : le coût de leurs approvisionnements a explosé depuis la mise en œuvre de ce texte…

Source Dechets.com Septembre 2001 N°18

http://www.dechetcom.com/news-troubleshooting/newsletterbis.html


Le jour où le «Koursk» remontera...

A Rosliakovo, les habitants redoutent des fuites radioactives.

«Les gens ont déjà délesté les pharmacies de tout l'iode actif en fiole

ou en comprimés qu'ils ont pu trouver.»

Un habitant de Rosliakovo

Rosliakovo, la ville-usine où le Koursk sera placé en cale sèche, a déjà peur. Les premiers immeubles d'habitation ne sont situés qu'à quelques centaines de mètres de l'endroit où le submersible, avec ses deux réacteurs, ses missiles et ses torpilles, restera plusieurs mois avant son dernier voyage vers l'usine de démantèlement. Le coeur du gros bourg arctique, qui ressemble à un Sarcelles-sur-Mer, avec ses tristes barres en béton de quatre étages, n'est qu'à un peu plus d'un kilomètre à vol d'oiseau. «Nous nous sentons otages», affirme un habitant évidemment anonyme. Rosliakovo, 10 000 âmes, est une ville fermée, où l'on n'accède normalement qu'avec une autorisation de l'armée, si comme partout en Russie le billet vert n'était un sésame.

Population dense. Des navires de guerre se sont déjà positionnés autour des deux cales sèches du bourg. Ce dernier, qui abrite l'usine de réparation des bâtiments de la Flotte du Nord, a été choisi pour accueillir le Koursk parce qu'il se trouve plus près du lieu de la catastrophe que l'usine de démantèlement où aboutissent en temps normaux les sous-marins désarmés. Peu importe qu'il se trouve dans une zone de population très dense, entre la ville de Mourmansk et l'état-major de la Flotte, à Severomorsk.

Alors l'angoisse grandit dans toute la région. Vladimir, 50 ans, ingénieur à l'usine de réparation, a déjà pris ses dispositions pour envoyer dès l'arrivée du Koursk la fille unique de son fils hors de Rosliakovo pendant une dizaine de jours. «Car la phase la plus dangereuse s'étalera sur dix jours. C'est le moment où les ouvriers ouvriront le compartiment du réacteur pour vidanger les eaux de refroidissement. Si l'accident n'a pas provoqué de fissures, il n'y aura pas d'émissions radioactives», dit-il.

Vladimir n'est pas le seul à réfléchir de la sorte. Dans les écoles et les jardins d'enfants, le nombre de têtes blondes diminue tous les jours. Pour rassurer les habitants, les autorités, pressées de toute part par les mouvements écologistes, ont adopté un plan d'évacuation de Rosliakovo en cas de fuite radioactive. Des dizaines d'autobus ont été mobilisés, les équipements testés. Des lycéens ont reçu des masques à gaz et des consignes ont été données à la population.

Beaucoup n'ont pas attendu de signe des autorités pour prendre eux-mêmes leurs précautions. «Les gens ont déjà délesté les pharmacies de tout l'iode actif en fiole ou en comprimés qu'ils ont pu trouver, raconte Aliocha, le fils de Vladimir. Chaque famille a dans son réfrigérateur une bouteille d'iode ouverte de manière à ce que cet élément pénètre dans les aliments.» Car depuis Tchernobyl, quand les autorités avaient tardé à évacuer la population et distribuer des comprimés, chacun sait que l'iode naturel empêche l'iode radioactif de se fixer sur la thyroïde.

Nombreux sont ceux qui mettent en doute le discours rassurant de la hiérarchie militaire. L'organisation écologiste norvégienne Bellona, dont les rapports sur la poubelle nucléaire qu'est la péninsule de Kola font référence dans le monde, dénonce une sous-estimation des dangers. «Les conséquences d'une éventuelle fuite en cale sèche pourraient être plus graves que si elle s'était produite au fond de l'eau», a affirmé le physicien nucléaire Nils Bohmer lors d'une conférence de presse à Mourmansk. Un ancien capitaine de la Flotte du Nord, Alexandre Nikitine, emprisonné pour haute trahison pour avoir collaboré au rapport de Bellona puis acquitté, a dénoncé le caractère bâclé du renflouage, mené dans des délais «ridiculement courts» pour satisfaire aux engagements politiques pris l'an dernier par le président Vladimir Poutine envers les familles des victimes, désireuses de récupérer les corps de leurs proches.

Dépouilles. Aujourd'hui, la plupart de ces familles, à l'exception de trois dont celle du commandant du Koursk, ont quitté la région grâce à des aides substantielles qui leur ont permis de se reloger. Peu d'entre elles viendront assister à l'arrivée du Koursk en cale sèche à Rosliakovo, assurent les militaires. C'est là que, remorqué par la péniche Giant, le sous-marin sera ouvert. Les dépouilles - s'il y en a - seront envoyées pour autopsie et analyse d'ADN à Severomorsk. Le premier compartiment, renfermant les torpilles qui en explosant ont provoqué la perte du Koursk, restera au fond de l'eau, avec le secret de cette tragédie. Les militaires détacheront ensuite le compartiment recelant 22 missiles à longue portée Granit. Contenant du combustible solide et non liquide, ceux-ci constituent, selon les écologistes de Bellona, un danger moindre que les torpilles, dont on ne peut être sûr qu'elles ont toutes explosé.

Démantèlement. Toujours muni de ses deux réacteurs, le Koursk sera remis à flot de manière à pouvoir regagner seul le chantier naval de Nerpa où il sera démantelé. Selon le ministère de l'Atome, les réacteurs seront envoyés dans la baie de Saïda. C'est là que sont déjà stockés «à flot» (sous l'eau) des dizaines de réacteurs nucléaires provenant des sous-marins russes qui attendent, dans des conditions précaires, que le pays se dote d'une installation de stockage à long terme, actuellement en projet. Selon l'agence Interfax, un programme exhaustif de désarmement des sous-marins nucléaires et de rénovation des installations coûterait au bas mot 1,5 milliard de dollars (1,64 milliard d'euros).

Par HÉLÈNE DESPIC-POPOVIC

LIBERATION mardi 2 octobre 2001


L'obligation de subir nous donne le Droit de Savoir

The obligation to suffer gives us the Right To Know

(Jean ROSTAND 1894-1977)


Norvège: Vers la transformation des plates formes pétrolières en ferme acquacoles?

Diverses entreprises de l'industrie pétrolière ont confié au Département des technologies marines de l'Institut de recherche SINTEF, MARINTEK, le soin d'évaluer la faisabilité d'opérations de conversion des installations d'exploitation pétrolière offshore en Mer du Nord en infrastructures aquacoles, ceci en prévision de l'épuisement à terme des ressources en hydrocarbures. Cette démarche de reclassement est envisagée dans l'optique de l'augmentation anticipée de la production de poissons d'élevage, nécessaire pour compenser la baisse des revenus à l'exportation qui ne manquera pas d'accompagner la diminution de la production de pétrole en Norvège.

Un nouveau type de nasse capable de séjourner en eaux profondes, en cours de développement, serait parfaitement adapte a ce type d'installation. Dans cette configuration, le gaz naturel résiduel provenant des puits désaffectés serait valorisé pour la culture de bactéries qui serviraient ensuite de base à la chaîne alimentaire destinée aux poissons d'élevage. Enfin, sortes d'iles artificielles, les plates-formes pourraient accueillir l'ensemble de la chaine de traitement du poisson depuis sa capture jusqu'à son conditionnement pour l'exportation. Certains experts du secteur pétrolier restent toutefois sceptiques face à cette hypothèse. Leur principal argument repose sur le coût prévisible qu'implique une telle remise à niveau de ces structures, pour lesquelles, selon eux, seule la réforme pure et simple peut être envisagée.

Source : VG, 28 juillet 2001 Contact : MARINTEK. Otto Nielsens veg 10, Postboks 4125, Valentinlyst,

 


Rapport de l'ONU sur le climat

Un nouveau rapport des experts scientifiques de l'ONU sur le climat, publié lundi à Londres, souligne la nécessité de réduire à une "petite fraction de leur niveau de 1990" les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans tous les pays et pas seulement dans les pays développés comme l'exige le protocole de Kyoto. Même si cette réduction intervenait "d'ici quelques décennies", la température continuerait d'augmenter pendant un ou plusieurs siècles avec un cortège de catastrophes potentielles et le niveau de la mer s'éleverait encore "pendant des millénaires". Le document, signé du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, IPCC en anglais), résume à l'intention des politiques les données de trois rapports partiels établis en début d'année. En voici les principales données:

"Une stabilisation des concentrations de CO2 (dans l'atmosphère), quel que soit le niveau retenu, exige une réduction des émissions mondiales de CO2 (gaz carbonique) afin qu'elles ne représentent plus qu'une petite fraction de leur niveau actuel". "Une stabilisation des concentrations de CO2 dans l'atmosphère à 450 parties par million (ppm), 650 ou 1.000 ppm (contre 368 ppm en 2000, ndlr) nécessiterait de réduire les émissions mondiales de CO2 au dessous de leur niveau de 1990, d'ici quelques décennies, un siècle environ ou deux siècles environ respectivement. Ces émissions devraient ensuite (dans tous les cas de figure, ndlr) diminuer constamment pour atteindre une petite fraction du niveau atteint aujourd'hui"

"Les réductions d'émissions de gaz à effet de serre (notamment du principal d'entre eux, le CO2 ou gaz carbonique, ndlr), même une stabilisation à faible niveau de leurs concentrations dans l'atmosphère, n'empêcheront ni le changement climatique ou la hausse du niveau de la mer ni leurs impacts".

"Une fois les concentrations de gaz à effet de serre stabilisées, la température continuera d'augmenter d'un 1/10e de degré par siècle durant au moins un siècle tandis que le niveau de la mer continuera de s'élever" pendant des millénaires.

Même si on parvient à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre et in fine les températures, "certains changements du système climatique (...) seraient effectivement irréversibles. Par exemple une fusion des calottes glaciaires de grande ampleur et des modifications fondamentales de la circulation océanique" ne pourraient plus être stoppées pendant des générations. Les forêts et terres agricoles qui stockent du gaz carbonique dans certaines conditions de gestion représentent "un potentiel important" pour la lutte contre le changement climatique.

"Le changement climatique affecte des problèmes d'environnement comme la perte de biodiversité, la désertification, la diminution de l'ozone stratosphérique, les ressources en eau et la qualité de l'air. Il est parallèlement affecté par beaucoup de ces problèmes".

La lutte doit être menée sur tous les fronts simultanément, quitte à devoir faire des compromis. "Ainsi si de nouvelles plantations d'une seule espèce étaient faites dans un endroit donné, elles pourraient nuire à la biodiversité". Si on ne fait rien, la hausse du thermomètre (comparée à 1990) atteindrait entre 1,5C centigrade et 5,8C dès 2100 et celle du niveau de la mer entre 9 cm et 88 cm, ce qui correspondrait à une hausse des concentrations de CO2 de 540 ppm à 970 ppm dès 2100.

Source:2001 AFP. Londres

Transmis par SOS-Planet, le site de l'association Terre sacrée, BP N°20, 83149-BRAS (France) http://terresacree.org


Tout pouvoir est une conspiration permanente

Honoré de Balzac


Contre la video surveillance: Naissance de "souriezforum"!

"souriezforum" est une nouvelle liste commune, pour lire et pour écrire, ouverte à tous -personnes et associations- pour faciliter la circulation de l'information et la réflexion sur la vidéosurveillance.

L'URL pour s'inscrire est : souriezforum-request@ml.free.fr?subject=subscribe

Voici une liste des actions passées de ce regroupement

7SEPTEMBRE 2001

Le premier essai de coordination internationale contre la vidéosurveillance auquel le groupe a pris part à petite échelle a été internationalement suivi par 21 groupes dans 6 pays.

23 SEPTEMBRE 2001

Distributions de tract avec le CLIFTI à l'occasion de la 23em conférence des CNILS à la Sorbonne les 23 et 24 sept 2001, le Delis a organisé une conférence-off de presse à cette occasion, nous renvoyons à leur site: http://www.delis.sgdg.org

13 OCTOBRE 2001

stand souriez à la "précaire-pride" organisée par AC et sud rail Gare des marchandises.

Des extensions existent ou sont prévues en ANGLETERRE , à NEW_YORK, à STOCKHOLM, EN FRANCE, à BREST, NANTES et peut-etre RENNES,TOULOUSE


Espérance de vie en Afrique

47 ans, c'est l'espérance de vie moyenne des Africains, contre 78 ans pour les Européens, selon les experts réunis à Dakar pour le IIème Forum africain sur les stratégies de réduction de la pauvreté organisé par la Banque mondiale et le FMI. Dans certains pays, notamment en Afrique du Sud, en Sierra-Léone, en Côte d'Ivoire ou au Sénégal, la durée moyenne de vie a baissé de 2 à 15 ans en moins d'un siècle, conséquence de la propagation du sida, des guerres civiles et de la paupérisation croissante

Source: Marianne


Le fiasco de la libéralisation de l'énergie aux Etats Unis

Six des 24 états américains engagés dans la libéralisation du marché de l'électricité font marche arrière, alors que d'autres s'interrogent. De son côté, la Californie amorce carrément un processus de rerégulation. La libéralisation s'enlise outre atlantique.

Le doute s'étend désormais dans l'ensemble du pays, alimenté par les nombreux incidents qui ont émaillé les procédures de libéralisation. Les signes de faiblesse se multiplient à l'est également. Dans le Massachusets, dérégulé, le gouverneur vient d'ordonner une enquête sur les causes des interruptions qui empoisonnent la vie des Bostoniens depuis 3 mois. De leur côté, six états(Oregon, Nevada, Oklahoma, Arkansas, West-Virginia et Nouveau Mexique) ont interompu le processus d'ouverture. D'autres hésitent. Un récent sondage effectué auprès des régulateurs étatiques révèle que les trois-quart d'entre eux espèrent que "la situation californienne va arrêter ou ralentir le processus".

L'organe de contrôle CPUC a approuvé une suspension immédiate de l'accès direct au fournisseurs privés de courant. Il s'agit de faciliter la tâche de l'Etat afin qu'il puisse financer un emprunt de 12,5 milliards de $ qui permettra au département des ressources en eau de financer des achats d'énergie à court terme et à consolider les engagements de l'Etat à long terme

Source Energie Panorama www.electricite.ch


Politique de la terre brûlée en Colombie

La Colombie produit 54% de la cocaïne et 15% de l’héroïne mondiales. L’éradication de ces cultures par des épandages d’herbicide est au cœur du Plan Colombie. Mais les dégâts de cette politique pour les paysans et les écosystèmes pourraient bien être énormes.

 Depuis trois ans, la Colombie subit des épandages aériens d’une formulation d’herbicide, le «Round Up Ultra», sur les cultures de coca et de pavot. Appelées «fumigations», ces épandages font l’objet d’une intense polémique depuis novembre 2000 et des reportages de la correspondante du journal hollandais NRC Handelsblad, Marjon van Royen, sur les risques qu’ils font subir aux populations locales.

Le Plan Colombie, que les Gouvernements américain et colombien orchestrent dans le but d’éradiquer les cultures de drogues dans ce pays, conduit à intensifier ces fumigations. Depuis août 2000, elles sont aussi autorisées sur les très petites parcelles des paysans pauvres, qui mélangent souvent les cultures de drogue à leurs cultures de subsistance et à la forêt.

Visitant la zone d’Aponte touchée par les fumigations, dans le département du Cauca, au sud de la Colombie, Marjon van Royen y a décrit des paysans souffrant de diarrhées, de fièvres, d’infections oculaires et d’ulcères cutanés. Elle a également pu constater que l’eau de la région est devenue impropre à la consommation, que des cultures de subsistance sont brûlées et que des animaux sont retrouvés malades, d’autres morts. De même, les hôpitaux des régions touchées par ces fumigations rapportent des augmentations de 50% de cas de maladies respiratoires, de dérèglements intestinaux et d’affections cutanées dans les jours qui suivent les épandages de Round Up Ultra.

Interpellés par ces descriptions, les gouvernements américain et colombien rétorquent depuis lors que ces fumigations ne sont pas à l’origine de ces faits. L’ambassade américaine en Colombie et le département d’Etat américain avancent un argument classique: la charge de la preuve n’est pas dans leur camp. Et en l’absence de démonstration scientifique de la toxicité des fumigations de Round Up Ultra, il n’y a pas de raison de les stopper.

 

PAS DE PREUVE SCIENTIFIQUE

Mais l’existence d’un lien entre les épandages de Round Up Ultra et les données médicales ne peut être prouvée puisque, à ce jour, aucune étude scientifique sur le sujet n’a été entreprise! Toutefois, face à la multiplication des témoignages, face aux insistantes demandes d’explications des élus des zones affectées, des ONG et des Congrès américain et colombien, face, enfin, à la montée de la pression de l’opinion publique américaine, le Département d’Etat des Etats-Unis a commandé, en août, une étude conjointement au ministère de l’Environnement, l’EPA, et au Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), à Atlanta. Cette étude doit porter sur les conséquences pour les hommes et pour les écosystèmes des fumigations effectuées en Colombie.

La décision du Congrès américain de financer la deuxième tranche du Plan Colombie (voir ci-dessous) dépend des conclusions de cette étude, dont les résultats sont attendus pour le début 2002. En attendant, le Gouvernement colombien a décidé de prendre de l’avance sur la science. Il vient de lancer une offensive sans précédent pour éradiquer, d’ici décembre, 100 000 hectares de cultures illicites avec des fumigations de Round Up Ultra...

 Les données de la controverse concernant les fumigations

 Le Round Up Ultra (lire ci-dessus) comprend un herbicide total bien connu dans les milieux agricoles, le glyphosate. Le qualificatif «total» signifie que le glyphosate tue toutes les plantes sans discrimination. Il a toutefois la réputation d’être peu toxique, car il se dégrade très vite. C’est à partir de 1998 qu’il a été incorporé dans la formulation appelée Round Up Ultra. Cette formulation contient un agent surfactant, le POEA. Actuellement, un deuxième surfactant est ajouté au Round Up Ultra, le Cosmo-Flux. Ensemble, ces deux surfactants permettent au glyphosate de mieux pénétrer les feuilles des plantes, multipliant son efficacité par quatre!

Selon Elsa Nivia, de l’organisation Pesticides Action Network, les études qui concluent à l’innocuité du Round Up Ultra se basent sur la concentration communément utilisée en agriculture de 1% de glyphosate alors qu’en Colombie, la concentration utilisée pour les fumigations des cultures de drogue est de 26%. Et si, en plus, poursuite Nivia, on tient compte de l’effet des surfactants, la dose communément admise est multipliée par 104! Fabricant du principe actif du Cosmo-Flux, la société anglaise Imperial Chemical Industries (ICI) a stoppé, le 4 août, ses ventes à la Colombie. En l’absence de données sur les conséquences sur la santé et l’environnement de l’utilisation de son produit mélangé au glyphosate, elle préfère appliquer le principe de précaution.

TOXIQUE COMME DU SEL?

De leur côté, le Gouvernement colombien et le Département d’Etat américain n’évoquent jamais le Round Up Ultra. Ils se limitent à rappeler que le glyphosate est plus bénin que la vitamine A et comparent son niveau de toxicité à celui du sel de cuisine! La thèse affirmant que les fumigations de Round Up Ultra seraient toxiques émanerait, selon les autorités publiques américaine et colombienne, de dénonciations non vérifiées d’agriculteurs dont les cultures illicites ont été éradiquées. Selon ces mêmes sources, les groupes armés qui tirent les ficelles de ces cultures illicites manipuleraient les paysans, les ONG et les journalistes pour freiner la destruction de leur source de financement (voir ci-dessous). Les responsables du programme d’éradication des cultures illicites estiment que les intoxications ont pour origine l’utilisation non appropriée d’intrants chimiques qui servent à la culture de la coca et du pavot, ainsi que le processus fortement polluant de transformation de la feuille de coca en pâte base.

Pourtant, en Equateur, à dix kilomètres des zones soumises à des fumigations en Colombie, les paysans sont frappés des mêmes symptômes... alors qu’il n’y a pas de groupes armés dans cette région!

SUSANA JOURDAN ET

JACQUES MIRENOWICZ

Paru le 5 octobre dans Le Courrier

 


Les idées scandaleuses sont de vieilles rengaines qui passent inaperçues en s'abritant sous des habitudes.

Marcel AYME


Lu dans Environnement Local, n°580, 27 septembre 2001

()

 

La certification ISO 14001 n'est pas une garantie de sécurité

 Une entreprise certifiée Iso 14 001 n'a pas, systématiquement, de meilleurs résultats environnementaux que des entreprises non certifiées. Tel est le résultat d'une étude Mepi (Measuring Environmental Performance of Industry), subventionnée par l'Union Européenne. La raison : les entreprises Iso 14 001 s'engagent dans un processus d'amélioration continue de leurs performances environnementales, mais elles n'ont pas d'obligation de résultats. La certification met en évidence les lacunes et les problèmes de l'entreprise mais n'offre aucune garantie supplémentaire. Les sociétés se fixent, elles-mêmes, leurs objectifs de réduction de nuisances. En outre, une entreprise peut se vanter d'être certifiée alors que cette norme ne conerne qu'une partie de ses services, et pas forcément les plus à risques.   Les communes doivent donc être vigilantes pour leurs services délégués. Iso 14 001 n'est pas une garantie de sécurité. Elles ont tout intérêt à exiger la communication des résultats de la démarche de management environnemental. Elles ne doivent pas non plus se croire à l'abri de tout incident environemental lorsqu'une industrie à risque, implantée sur la commune, acquiert la certification verte. 

Source : www.editionssorman.com

Transmis par Philippe Beaune : beaune@club-internet.fr

 


En vrac au fond du sac........

Peine de mort

88% des éxécutions capitales ont lieu dans 4 pays: La Chine, L'Iran, L'Arabie-Saoudite et les Etats-Unis

Source : Silence

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Nucléaire : remembrement en France, démantèlement en Allemagne

En 2000 , la capacité nucléaire mondiale a augmenté de 3 GWe (+1229 MW au Brésil, +921 MW en République Tchèque, +606 MW en Inde et +300 MW au Pakistan). En comparaison, la capacité éolienne a progressé de 3,8 GWe et celle du solaire de 5 GWth. (Source : IAEA)EDF et Cogema ont de leur côté renégocié pour 15 ans leur accord sur les combustibles usagés. EDF a obtenu une réduction considérable de sa facture, lui permettant une reprise de provision d'un milliard d'euros !

Un mois auparavant, le Ministre de l'environnement de Basse-Saxe annonçait le début de la fermeture des 19 centrales nucléaires allemandes pour la mi-2003. Celle de Stade, près de Hambourg, sera la première sur la liste. Son démantèlement, sur une douzaine d'années, va générer 100000 tonnes de déchets d'acier et de ciment et 3000 tonnes de déchets faiblement radioactifs. Le centre de retraitement de la Hague se chargera des déchets hautement radioactifs (source : Le courrier de l'environnement).

Source : France Nature Environnement (FNE) - http://www.fne.asso.fr/texte/publication_set.htm

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La ville de Munich, depuis qu'elle compte des élus verts dans une majorité de coalition avec les sociaux démocrates, a réussi à réduire en 5 ans de 50% les déchets ultimes y compris déchets industriels (les plus importants en quantité) de l'ensemble de l'agglomération de Munich et banlieue.

Source pascale.girard@wanadoo.fr

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Les Phoques se meurent

 Un dixième de la population de phoques de la mer Caspienne a péri l'année dernière, en premier lieu à cause de la pollution industrielle de la région, selon des renseignements réunis par Greenpeace Russie et le ministère russe des Ressources naturelles. La concentration de matières nocives dans les tissus des phoques de la Caspienne est "des centaines de fois" supérieure à celle observée chez les phoques de la Baltique dans les années 1990 et chez ceux du lac Baïkal en 1998, a dit un responsable de Greenpeace, Alexeï Kisseliev, lors d'une conférence de presse à Astrakhan (Volga).

Source AFP

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Inquiétude pour les uns ...

Passe délicate pour l'automobile

Depuis les attentats du 11 septembre, les constructeurs automobiles ont subi de vifs dégagements en bourse, compte tenu des craintes sur la consommation des ménages. En Europe, la situation est cependant moins dramatique qu'en Amérique du Nord, en raison notamment d'une hausse des ventes en France, qui contrebalance la stagnation du marché en Italie et en Allemagne. Cependant, les révisions en baisse des taux de croissance pour cette année et l'année prochaine ainsi que la montée du chômage dans l'hexagone pourraient changer la donne. Parmi les constructeurs. PSA, grâce à de nombreux modèles récents, peut se targuer de la meilleure performance sur le marché ouest-européen. Les constructeurs allemands tirent également leur épingle du jeu. Renault, en revanche, affiche des performances médiocres, même si le redressement de Nissan soutient les résultats. http://www.laviefinanciere.com/default.asp?page=Affdossier&dosID=882

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La Douma a accepté, le 18 octobre en deuxième lecture la loi confirmant l'autorisation d'importation de déchets nucléaires.

293 députés ont voté en faveur de cette loi et 39 contre.

D'après le ministre russe de l'Energie atomique, l'importation, le stockage et le retraîtement rapporterait près de 20 milliards de dollars pour les dix prochaines années.

Six Russes sur dix (62%) sont contre l'importation de déchets nucléaires.


Webmestre: Alain MARQUET

alain.marquet@worldcom.ch